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I'll always be back for you.

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1I'll always be back for you. Empty I'll always be back for you. Sam 28 Jan - 0:16

Winnie Shell

Winnie Shell
Admin



   
   Damon & Winnie
   C'est une poupée qui dit non.

M
ystic Falls ~ Quelques semaines plus tard

Winnie avait pris ses marques en France. A vrai dire depuis quelques années, découvrir de nouveaux horizons était quelque chose qui lui faisait du bien. A une époque de sa vie, elle avait tenté des études de journalisme et il n'était donc pas si étonnant que d'autres pays l'attirent. Malheureusement c'était rarement par choix ou pour de simples vacances qu'elle y allait. Mais, s'il subsistait une toute petite partie d'elle qui refusait de n'être qu'un soldat, c'était sûrement la petite voix qui lui disait de visiter, de s'approprier cette langue et cette culture. Winnie ne s'imaginait pas vivre une année supplémentaire et par conséquent, ces expériences seraient sûrement les dernières.
Pour beaucoup, compte tenu de la situation, la voir étudier une méthode français-anglais au coin du feu les soirs serait complètement absurde. Mais la logique de la jeune femme avait échappé à plus d'un homme sur cette vieille Terre.

Ce pays semblait bohême. Pas tout à fait, les gens ici étaient souvent pressé et assez désagréable mais les bâtiments étaient vraiment beaux. Quelque chose qu'elle aurait aimé partager, voir et visiter avec ses proches. Et la langue. Celle de l'amour ne dit-on pas ? "Je t'aime ma chérie". Ca avait quelque chose de plus érotique qu' "I love you my darlin' " aux oreilles américaines de la blonde. Le vocabulaire était plus riche pour décrire les sentiments. Et il fallait au moins ça pour mettre des mots sur les siens.

Ses yeux regardaient ce beau pays disparaître. Enfin elle avait passé le pays. Depuis que Lettisha avait abordé le sujet, elles n'étaient jamais revenues dessus. Mais quelques jours plus tôt, après quelques mots échangés avec lui sur Facebook sa concentration s'étaient envolées et quand la noire lui avait ouvert le poignet elle avait failli saigner jusqu'à la mort. Evidemment la sorcière s'était emportée comme une tornade et Winnie avait fini par croire que ce serait elle qui la tuerait si toutefois elle réussirait à arrêter l'hémorragie. Sans un mot Lettisha avait réparé ses erreurs et en se levant après avoir nettoyé le sol du sang elle avait annoncé. "Il est temps." Et Winnie avait su qu'effectivement, il était temps qu'elle aille voir cet homme.

Elle passait au-dessus des nuages avec indifférence. Elle reviendrait plus tôt que tard. C'était étrange de penser que peu importe ce qu'elle lui dirait, même si elle lui servait son cœur sur un plateau d'argent, elle ferait le voyage inverse. Elle reviendrait en France, qui ressemblait étonnement à ce qu'elle pouvait considérer comme "chez elle" pour partir en guerre quelques semaines plus tard. Alors ça pouvait sembler inutile, mais ça ne l'était pas.
Parce que la jeune femme avait refermé autour d'elle des entraves. Celle des mots non dits. Elle avait besoin de ça, même si c'était trop tard. Elle voulait qu'il sache. Et aussi. Elle voulait lui faire mal.

Ce fut étonnant de constater à quel point le voyage sembla rapide. 15 heures d'avion pour arriver à Atlanta. Elle avait pris une chambre là pour se changer, dormir et repartir en voiture. Elle était dans un état de plénitude incompréhensible. Elle n'avait besoin de parler à personne. Elle s'était renfermée dans une sorte de parenthèse reposante. Le calme avant la tempête.

A son arrivée devant le manoir, la fatigue avait pris possession de tout son corps. Elle sortit de la voiture et alluma une cigarette. Ca lui arrivait de temps en temps, un cancer des poumons ne serait certainement coupable de son départ de toute façon. Les quelques minutes que lui demandait ce bâton toxique lui permirent de penser à lui. Ca faisait un moment qu'elle ne se le permettait plus. Un moment aussi qu'elle mettait ses sentiments de côté et en fait, elle se rendait compte qu'elle était là pour les déverser alors qu'elle ne les connaissait plus. Mais ce fut la colère qui revint en premier. Pour la simple raison qu'elle se revoyait passer cette porte pour venir l'embrasser amoureusement et qu'il lui avait volé ce doux rêve. Elle jeta rageusement le mégot par terre. Et à ce moment elle sut que pour la première fois, elle ne se contrôlerait pas.

Elle arrivera devant la porte en marchant vite et l'ouvrit. L'avantage c'est que ce n'était jamais fermée. Elle jeta un rapide coup d'œil au salon qui était vide, mais elle savait qu'il était là, d'ailleurs la présence de sa voiture l'attestait. Elle monta les escaliers et ouvrit la porte de sa chambre. Il était bien là, face à elle et quand son bras se leva, il traversa la pièce pour s'écraser contre le mur.

"Tu voulais que je te parle de mes sentiments ? Très bien !"

Elle s'approcha de lui et le regarda dans les yeux. Il n'avait pas de souffrance, mais il était coincé là. Elle serra la main et les pieds des meubles en bois se fissurèrent. Lentement la commode se renversa vers l'avant, les tiroirs glissèrent répandant leur contenu sur le sol et les pieds du lit se brisèrent à leur tour, le sommier rencontra le sol dans un bruit assourdissant.

"T'es un salaud !" Elle lui asséna alors une gifle. "Salaud ! Salaud !" Et maintenant elle donnait des coups contre son torse. Mais ce n'était pas la sorcière qui parlait c'était la femme brisée. D'ailleurs la magie s'en allait à ce moment il pouvait bouger. Elle le frappait seulement avec la colère d'une femme trahie. La porte se ferma violemment renversant avec elle un cadre sur le mur, il n'avait pas intérêt à penser qu'il pouvait fuir la situation.

Prélude de Piano sur Deezer
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Dernière édition par Winnie Shell le Mer 22 Mar - 23:04, édité 1 fois

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Damon & Winnie
C'est une poupée qui dit non.

W
innie avait probablement réfléchi à toutes les façons dont il pourrait réagir rien qu’entre le moment où elle avait commencé à se déplacer vers le manoir et celui où elle avait ouvert la porte de la chambre. Mais en réalité, elle se foutait pas mal de sa réaction. Pour une fois, pour une seule et unique fois, elle n’était pas là pour lui. Elle était là pour elle. Qu’il s’enflamme, qu’ils se battent, qu’il reste impassible, qu’il l’insulte, qu’il soit muet comme une tombe, ça lui était complètement égal. Elle venait pour lui dire ce qu’elle avait envie de lui dire. Pour agir comme bon lui semblait. Sans limites, sans frontières. La vérité nue. Blessante, tranchante, irréfléchie. Il n’était plus un ami, plus un amour. Pas un ennemi. Juste un passé. Ou en tous cas, il devait en devenir un, d’après Lettisha. Il était clairement ce qui l’empêchait de lâcher prise. Il était visiblement la part d’humanité trop importante pour que la magie s’empare totalement d’elle et elle avait besoin de ce pouvoir. Alors aujourd’hui c’était un peu un test. Pourrait-elle enfin sortir d’ici guérie de lui. Refermer la dernière page de leur livre ? Peut-être bien. Peut-être pas. Même si ça n’était pas voyant, son corps avait réagi à sa présence, comme une brûlure réveillée dans sa poitrine. C’était mieux quand elle ne l’avait pas sous ses yeux, surtout ici, pour lui rappeler toutes les nuits muettes quand elle voulait lui crier son amour. Mais maintenant, elle pouvait crier. Rien ne l’en empêchait, seulement ce ne serait pas les mêmes sentiments dans ses notes aiguës.

« Si j’ai fini ? » Elle se mit à rire et posa sa main sur son épaule en le poussant à nouveau contre le mur. « En fait je viens seulement de commencer. » Et refaire tout le manoir était assez tentant ! Elle pouvait être méprisante. Elle pouvait être forte comme Bonnie, vicelarde comme Damon, extrême comme Stefan et manipulatrice comme Katherine. Il ne le savait juste pas. Mais pourquoi lui faire découvrir maintenant ? Par besoin de revanche ? Ce n’était pas digne d’elle, ce n’était pas non plus ça, se détacher de lui, sinon elle ne serait pas tant en colère. Mais peu importait, elle ressentait encore nettement sa trahison comme s’il venait tout juste de lui révéler la vérité et de partir fêter ça avec sa « coupine Kath ».

« Tu viens chez moi au bout de cinq ans, six ans peut-être pour me dire que tu as eu une femme et un fils. Et tu pars comme un lâche. D’accord. Mais ne viens pas ensuite te faire passer pour la victime sur internet. On n’a plus quinze ans Damon, tu peux arrêter de jouer au lycéen. On dirait que tu racontes à tes petits potes que ton ex est une salope et qu’elle t’a fait cocu ! »

C’était sorti tout seul. Elle réalisait seulement qu’elle n’avait pas du tout réfléchi à ce qu’elle allait lui dire. Malgré un voyage de presque deux jours, elle avait pensé à tout, à eux, à leur passé, à leur futur inexistant mais pas à ce qu’elle dirait. Ca viendrait petit à petit. Elle déballerait seulement son sac. Au fur et à mesure, sans ponctuation et surtout sans forcément de connexion logique.

« Newsflash : je ne t’ai pas quitté pour Klaus ! » Elle attrapa la mâchoire de Damon pour qu’il la regarde dans les yeux. « Je ne t’ai pas quitté pour Klaus. » Répéta-t-elle en séparant un par un chaque mot sans détourner les yeux. « Je t’ai quitté parce que je ne voulais pas te mêler à une guerre qui ne te concernait pas. Parce que je ne voulais pas que tu sois un putain de dommage collatéral. Alors vas-y insulte moi tant que tu veux, mais moi je connais mes raisons. J’avais peut-être tord mais je voulais juste te protéger et Dieu sait que des erreurs on en fait tous quand il s’agit de protéger quelqu’un qu’on aime. » Bien sûr qu’elle l’avait quitté par amour et uniquement par amour même s’il ne le voyait pas. Elle se remémora ces longues nuits après leur rupture, comme les mots qu’elle lui avait dit résonnait souvent dans son cerveau comme des coups de couteau. Va te faire foutre. Ca tournait en boucle jusqu’à ce qu’elle le retrouve enfin. « A Noel j’ai compris que tu avais raison, que tu aurais pu te battre à mes côtés. MAIS PUTAIN QU’EST-CE QUE TU CROIS ?! IL A TUE KLAUS ET ELIJAH ! JE PEUX PAS PRENDRE CE RISQUE AVEC TOI ! »

Je ne pouvais pas. Pouvais. Evidemment. Comme elle avait laissé sa rage sortir, l’électricité vacilla et l’ampoule éclata. Le verre venant lui lacérer le visage au passage. Elle jura et essuya le sang qui coulait de son front. Elle laissa échapper un soupire agacé et se recula de lui pour se calmer. Etonnement il semblait qu’elle aurait très bien pu s’en prendre à lui à ce moment là. Elle serra sa main pour faire passer sa colère. Combien de fois avait-il passé la sienne sur elle ? Cette question soulevée l’empêcha de continuer à être la sage Winnie que l’on attend d’elle.

« Tu n’as absolument aucune idée du mal que j’ai envie de te faire. » Souffla-t-elle comme pour elle-même. Son souffle était sombre. « Je voudrais juste que tu comprennes ce que tu m’as fait, que tu le ressentes aussi. Mais tu sais quoi ? Je suis simplement pas assez cruelle pour ça. Et puis ça me prendrait trop de temps. J’ai pas cinq ans devant moi. » Ironisa-t-elle. Elle ramassa le pied du lit et s’approcha de lui, elle remonta la main de Damon et s’emparant de l’objet, elle prit l’élan avec son bras pour traverser sa peau. Maintenant il paierait pour ce qu’il lui avait fait. Le bruit fut sourd quand il rencontra le mur. Le premier choc, la laissa immobile. Elle n’était pas sûre de ce qu’elle allait faire. Elle le fit encore et encore sans le quitter des yeux.

Le pieu improvisé se jetait contre le mur, entre ses doigts. Au moment où elle avait initié le geste, elle ne savait pas s’il lui transpercerait la peau ou non. Qu’est-ce qui l’avait retenu ? Elle jeta le bois par terre et recula en passant sa main sur son visage à nouveau. Elle se faisait limite peur. Elle se recula et se laissa glisser le long du mur. Maintenant qu’il faisait presque nuit dans la pièce, au moins il ne la voyait pas quand elle reculait.

« Il était une fois une jeune fille qui s’appelait Winnie. Elle avait eu une autre identité, une autre vie. Une vie humaine, pas parfaite, mais sans épisode surnaturelle. Sans magie, sans vampire, sans famille non plus.. »

Est-ce qu’elle lui avait déjà parlé de l’orphelinat. Sûrement pas. Quand on y arrive à 6 ans et qu’on est à moitié amnésique, ce n’est pas vraiment très vendeur… En fait, elle n’en avait jamais parlé à personne. Absolument personne. De toute sa vie. Jamais elle n’avait été raconter ce qu’elle était devenue après que Klaus lui ait effacé la mémoire et l’ait sauvé de Kai. Pourtant l’orphelinat et la solitude d’une gamine amnésique jouait beaucoup sur sa notion de « famille » un peu à l’instar de Enzo, au final, elle n’en avait pas eu avant les Mikaelson.

« Quoi qu’il en soit, ce n’est pas ce chapitre que je voulais aborder. Winnie était jeune. Elle réalisait à peine que le monde magique était franchement quelque chose dont elle devait se tenir éloigner et pourtant, elle commençait déjà à s’y retrouver confrontée à chaque coin de rue. Tous ses proches étaient des vampires alors elle ne pouvait pas vraiment y couper, à part en fuyant totalement la ville. Mais Winnie cherchait une famille à cette époque là. Pas les Mikaelson, les Parker. Et Klaus promit de l’aider à les retrouver. C’est comme ça que tout a commencé en fait. C’est en cherchant ma famille qu’ils le sont devenus. »

Effectivement il était facile de la juger sur le fait qu’elle ne semblait pas faire passer les Parker en premier, mais Winnie avait passé des années à les chercher. A les traquer. A bouger de ville en ville à leur recherche avant d’arriver à Mystic Falls. Et on avait tendance à l’oublier. Les Parker n’avaient pas voulus être trouvés alors que les Mikaelson n’avaient pas voulu être perdus…

Elle chassa la parenthèse d’un geste de main qui fit siffler l’air, elle reprit son histoire en parlant à nouveau à la troisième personne, sûrement pour prendre du recul.

« Winnie travaillait en tant que serveuse au Mystic Grill puisqu’elle avait eu vent que sa sœur Liv y avait elle-même servi. Un soir, un homme y vint. Il avait la quarantaine, élégant, imposant. Quelque chose de résigné dans le regard, de menaçant peut-être. D’attirant aussi. Dès le premier instant, cette idiote fut intriguée. Il s’appelait Peter. Peter Moore. C’était un chasseur. Bien plus âgé qu’elle. Tout son opposé. Toujours sur la défensive. Il était le feu et elle était l’eau. Elle était bien plus douce, bien plus naïve à cette époque. Autour d’elle, on la mit en garde. Peter Moore était un fou, disait-on, mais elle ne voulait rien entendre. Peu lui importait ce qu’il avait fait, tant qu’il ne le faisait plus. Et puis tu sais, c’était difficile à imaginer ou à croire. Avec elle, il était doux, galant et rien d’autre ne comptait. Elle avait l’impression d’être une princesse et il lui répétait toujours qu’elle devrait être avec un homme meilleur. Qu’elle méritait mieux que lui. Mais elle, elle ne voulait pas savoir. Elle disait que ça n’avait pas d’importance. Elle était sincère quand elle disait ça parce qu’elle le croyait dur comme fer. Même s’il chassait des vampires et qu’elle en aimait beaucoup. Il ne blesserait plus ses proches pour ne pas lui faire de mal, elle en était persuadée. Mais un jour, elle apprit ce qu’il avait fait. Elle apprit toute la vérité sur lui et… C’était tellement abominable qu’elle l’abandonna. Et juste comme ça… » Elle claqua des doigts. « C’était terminé. »

Elle se sentait affaiblie. Comme après un long combat. Fréquemment elle et Damon abordait le sujet de Klaus. Ils se disputaient même à son sujet. Mais Peter… elle n’en avait jamais reparlé. C’était tabou. Elle s’empêchait même de penser à lui au départ et avec le temps, cette interdiction imposée par elle-même était devenue une habitude. Pourtant, c’était son premier amour. Court, très court, trop court peut-être, mais c’était celui qu’on n’oublie pas. Et aucune interdiction ne suffisait à contrer ça. Elle s’en rendait compte car même au cours de ce long discours, elle ne décrivait pas ce qu’elle avait découvert au sujet de cet homme.

« Je pense à lui encore trop souvent. » Elle se leva et revint vers lui. « Mais je ne suis plus cette fille-là. Je n’ai plus jamais été cette fille-là après avoir connu la vérité sur lui. Je ne l’ai jamais été avec toi et je n’ai jamais prétendu que je ne voulais pas connaître ton passé. Au contraire, je voulais savoir. J’ai toujours voulu savoir. C’est en ne disant rien que tu nous as fait du mal. »

Elle mit sa main dans sa poche, jouant apparemment avec quelque chose dedans. « Je voulais te dire que oui, je ne t’avais pas tout dit sur moi non plus. Mais seulement parce que j’estimais que ça ne changerait pas les choses entre nous. »

Un fils et une femme… Ces cinq mots avaient longtemps fait écho contre son âme. « Tu es un vampire et comme tu me l’as dit, je n’aurais pas été surprise que tu aies eu un long passé sentimental avant moi mais ça… Qu’est-ce que j’ai pu faire pour que tu aies… complètement décidé de ne jamais m’en parler ? »

Elle leva la main comme si elle ne voulait pas qu’il réponde, qu’elle ne voulait pas savoir. « Tu n’aurais pas dû partir, Damon. Tu es venu pour me dire la vérité et tu es parti. Evidemment que je ne peux plus te regarder en face. Tu t’attendais à quoi !! Tu es parti passer la soirée avec Katherina ! Comme si tu t’en foutais… Bien sûr que j’ai envie de te… »
Faire mal ? Faire souffrir ? Elle arrivait au bout de ses mots pour l’instant.

Elle se mit à rire jaune. C’était un rire cynique et triste. Comme une fausse note. « Dire que c’est aujourd’hui que je te parle de moi. On est vraiment affligeants en communication. C’est dommage que tu ne saches pas écouter. Ca fait tellement longtemps que j’ai envie que tu me connaisses. Que j’ai envie que tu sois celui qui me connaisse le mieux. Et ça n’a jamais été le cas. »

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ffectivement, elle avait mis le temps avant de revenir. Il ne devait plus l’attendre et quelque part l’effet de surprise lui convenait bien. Ca lui évitait d’avoir un discours déjà tout préparé ou une réaction calculée. Elle voulait qu’ils soient aussi spontanés l’un que l’autre. Parce qu’après tout, rien n’avait jamais été calculé entre eux et elle tenait à ce qu’au moins cette vérité soit présente jusqu’au bout. En fait, elle se sentait fatiguée, pas par la magie. Par tant d’aveux, tant de franchise. Parler, c’était une épreuve, surtout pour eux. Mais il l’avait laissé faire. Il ne l’avait pas interrompu, pourtant elle savait comme ça pouvait être difficile de recevoir autant de choses, il ne l’avait jamais laissé répondre à ses aveux. Et quelque part, il avait sûrement une multitude de pensées, de questions peut-être qu’elle avait gardé secret pendant des années. Mais n’était-il pas trop tard pour les poser ?

D’ailleurs, malgré tout ce qu’elle venait de dire, qui pouvait se résumer en un seul et unique reproche « tu aurais dû me le dire plus tôt », elle n’avait pas réellement abordé sa réponse aux mots de Damon. Ceux de Nouvel-An, les plus importants. Elle allait aborder le sujet, autrement cette fois mais ses mots la coupèrent. Elle fronça les sourcils, comme si elle ne comprenait pas ce qu’il disait. Elle n’avait pas du tout l’air d’accord avec ses propos. Elle ferma les yeux à ce qu’il ajouta enfin et resta silencieuse pendant presque une minute. Une longue minute. Puis elle recula et s’assit sur le matelas maintenant au sol.

Elle l’avait donc fait. Elle lui avait fait du mal. Volontairement. Et ça ne faisait pas du bien. Ca ne réparait pas les choses. Ca ne rééquilibrait pas la balance, ça les fissurait juste un peu plus. Elle n’avait pas réalisé que la violence physique aurait été plus douce que la violence morale qu’elle lui infligeait. La seule chose qu’elle savait ce qu’elle n’avait pas été capable de le blesser. Elle aurait eu du mal à se regarder dans le miroir après et se voir était déjà bien assez difficile.
Bien sûr qu’elle avait eu besoin de lui dire tout ça. Mais même s’il l’écoutait, il ne la comprendrait peut-être jamais. Pas parce qu’ils étaient incompatibles, simplement parce que cet homme ne voyait pas les nuances. Il ne voyait qu’en noir et blanc. Il ne semblait pas comprendre qu’elle puisse le haïr et l’aimer en même temps. Qu’elle n’était pas là uniquement pour lui faire mal alors qu’elle mettait une fois de plus son cœur à nu devant lui. Oui elle regrettait de l’avoir connu et puis la seconde d’après elle ne pouvait pas s’imaginer sa vie sans avoir rencontré ce frère méprisant au manoir des Salvatore.

« Non. » Elle le souffla dans l’ombre et puis quand elle leva la main le bois du lit s’enflamma légèrement juste pour leur donner une chance de se voir. « C’est pas ce que tu es. Si c’était ce que tu es, ce serait facile. » Elle se laissa tomber en arrière sur le lit. « Je suis tombée amoureuse de toi au gala de charité. C’était seulement la deuxième fois que je te voyais. » Elle regardait le plafond inégal. « Déjà à cette époque qu’est-ce que tu pouvais m’énerver ! » Elle rit légèrement à ces souvenirs. Elle se revoyait danser avec lui à ce gala de charité, devant les yeux furieux de Stefan et ceux plus curieux voire ébahis des autres habitants de Mystic Falls. « J’aurais jamais pu imaginer vivre autant de choses avec toi à ce moment-là. » Elle se lécha les lèvres et soupira. Elle se retourna et enfonça son visage dans un oreiller pendant quelques secondes. Ça sentait Damon. C’était une torture. Elle releva le visage et puis enfin elle s’écarta du lit comme s’il lui faisait peur. En fait l’odeur lui faisait trop de mal, mais il n’avait pas besoin de le savoir.

« En fait je ne suis pas venue que pour parler de… de souffrance. » C’était une façon de présenter les choses disons. Elle ne voulait pas parler que de leur rupture, du moins de Erica, d’Aaron, de Klaus ou de Marcel. Elle ne savait aussi bien comment aborder ce sujet. « Sur internet ce jour-là avant que Nate ne… » Lui balance la vérité au visage ? « Ne parle. Tu as dit autre chose. Tu as dit que tu voulais m’épouser. Et je voulais juste que tu saches que même si ça avait été le pire jour de ma vie, pendant un court instant, ça avait aussi été le plus beau. »

Elle haussa légèrement les épaules. « Alors je sais pas. C’est peut-être pour ça que je t’ai dit tout ça. Que je t’ai parlé de Peter. Parce que j’ai toujours voulu que tu le saches et même aujourd’hui j’avais besoin de savoir que je t’avais tout donné. » Elle se dirigea vers la fenêtre et puis elle regarda dehors un paysage qu’elle connaissait trop bien mais qu’elle ne voyait plus aussi souvent que par le passé. « Fais-moi une faveur. Quand tu retrouveras quelqu’un, ne lui cache rien. Et si tu l’aimes, ne la laisse pas partir. Elles ne sont pas toutes aussi têtue que moi. » Oui, elle, elle était revenue, encore et encore à lui. « Et si elle te haït un jour. Vérifie qu’elle ne t’aime pas encore avant de partir. » Elle prit une longue inspiration et puis elle se tourna vers lui. Elle voulait lui laisser une chance de parler, celle qu’il ne lui avait pas donné, même si elle savait qu’il ne la saisirait pas…
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